La poignée (Ukiran) est fixée sur la soie ronde (Peksi) au moyen d’une petite bande de tissu enroulée (souvent de Batik). L’ensemble est suffisamment assujetti pour ne pas perdre la poignée tout en permettant à celle-ci de pivoter.

La base de la lame est saisie entre le pouce et l’index au niveau d’une dépression (Picitan), la poignée s’orientant naturellement pour reposer au creux de la paume. La défense de la main est assurée par la garde (Ganja) dont les aspérités en forme de dents (Greneng) permettent le blocage de l’arme adverse.

Sa tenue parallèle au sol doit lui permettre de glisser entre les côtes pour atteindre les parties vitales. Ainsi tenu, le Keris est une arme de pointe légère et ergonomique particulièrement redoutable et adaptée à la morphologie des indonésiens, petits, rapides et nerveux. Elle est le cas unique d’arme à soie ronde.