Il travaille l’ivoire, la corne, l’os, les fossiles, …, mais surtout le bois dont l’approvisionnement était sans problème avant la déforestation.

Les essences travaillées étaient différentes selon les îles. Ainsi par exemple, à Java et Bali, la demande était forte pour le Timoho, le Teck Jembol ou Jati et le Sono. En Malaisie, à Sumatra et aux Célèbes, pour le Kemuning, l’Angsana, …

Le choix se portait sur un bois (Kayu) odorant à fine texture présentant un dessin (Pelet) significatif en harmonie avec la lame. Selon la tradition, le bois (et son dessin) destiné au fourreau d’un Keris Pusaka devait en renforcer ou en atténuer le pouvoir.

Le Mranggi était sollicité aussi lors du Seraman Pusaka du mois de Suro pendant lequel il assurait l’entretien annuel. Dans ce climat tropical humide, une lame connaissait habituellement plusieurs fourreaux dans le temps.

Un Mranggi ajuste avec un forêt un Wrangka Gayaman (photo du début du XX° – d’après The Kris – David van Duuren)