Ses équipages de course ont d’abord été renforcés par les contingents de Maures expulsés d’Espagne en 1609 (El Andalous), puis par de nombreux esclaves convertis à l’Islam.

La plupart des capitaines corsaires (Raïs) étaient des renégats méditerranéens (calabrais, siciliens, grecs, espagnols, corses, …) qui connaissaient parfaitement leur terrain de chasse.

Pirates et corsaires, s’ils ont quelques similitudes, sont deux types de prédateurs des mers en réalité bien distincts: le pirate est un acteur individuel « sans foi, ni loi », motivé par le seul appat du gain et dont les agissements sont unanimement condamnés, tandis que le corsaire est un acteur légal, reconnu et commissionné par les états dont les activités se nomment course ou corso et dont les enjeux mêlaient prétextes religieux, police des mers, guerre économique, …

Au XVII°, ces équipages se renforcent de marins et capitaines hollandais. En effet la Cie Néerlandaise des Indes Orientales (VOC) décide pour faire face à une concurrence croissante des anglais et des français, de restructurer sa flotte de commerce. Elle désarme ses navires pour construire des Flûtes dont la manoeuvre demandait un équipage réduit, mettant ainsi à pied une grande partie de ses équipages.
Ce nouvel apport aura deux conséquences immédiates:

  • l’extension des raids sur les côtes atlantiques de la France et du sud de la Grande-Bretagne (Cornouailles, Devon, Dorset, …) et jusqu’en Islande (1627).
  • La meilleure utilisation de l’artillerie embarquée et au niveau des mousquets, efficacité par l’adoption de platines européennes.

Les armes à feu