¤ La tactique traditionnelle de combat des orientaux était fondée sur la cavalerie qui, après une pluie de flêches, chargeait à la lance et au sabre. C’était l’héritage des traditions des conquérants nomades, la seule façon noble de combattre compatible avec l’Islam.

¤ Religion et traditions ont eu pour conséquence le conservatisme. Par exemple, la survie des oreilles des Yataghans (remontant au Luristan) ou celle du système à mèche de mise à feu (mis au point au XV°) qui perdurera jusqu’au début du XX° en Asie centrale, aux Indes et dans la Péninsule arabe.

¤ Industrialisation de l’Europe à outrance dès le XVIII° qui l’amena à exporter massivement ses pièces détachées et armes, concurrençant ainsi les productions artisanales locales.

Mais, c’est au XIX° que les conséquences de la non-industrialisation orientale produisit ses pleins effets. Leur incapacité à mettre en oeuvre la technologie des cartouches européennes (en particulier, le fulminate de mercure des amorces) les obligèrent à conserver les platines à silex et à mèche.

Ce retard technologique devenant insurmontable, les armées orientales durent s’équiper d’armes modernes achetées massivement aux USA (Remington, Winchester) ou en Europe (Martini-Enfield, …).