Introduit au cours du XV° et diffusé sous les empereurs moghuls au cours du XVI° sous le nom de BANDUQ et TUFANG (pratiquement identique au TUFEK), il est plus connu sous le nom de TOREDAR (TORA = mèche en fibre d’herbe à éléphant).

Il s’est répandu dans tout le sous-continent en gardant ses caractéristiques d’origine, seule variant sa décoration en fonction des régions. Il a coexisté avec les armes européennes importées ou fabriquées localement (offrant peu d’intérêt ici, même si certaines ont été « indianisées » par leur décoration).

Le TOREDAR a peu évolué dans le temps, il a conservé:

  • sa cassure caractéristique des TUFEK
  • son mécanisme à mèche coffré
  • son canon à bouche tulipée
  • sa crosse étroite et polygonale d’inspiration persane.

En ce qui concerne son efficacité, il faisait bonne figure face aux Brown Bess anglais et autres importations. Son temps de rechargement était plus long que celui des fusils anglais, mais cela était compensé par la dextérité des fusiliers indiens. Par contre, une fois chargé, il surclassait son rival en précision et distance atteinte (comme le Djezaïl).

Tout comme le Tufek, il a été décliné en différentes versions (lourd mousquet de rempart sur affut ou équipant les tourelles des éléphants de combat, mousquet d’infanterie plus ou moins long, …)